Quelques trucs pour
un jardinage écologique
 


0301 Quels sont les impacts et effets des pesticides sur l’environnement et sur votre santé ?

0302 Quelles sont les alternatives écologiques aux pesticides ?

0303 Quels fertilisants choisir et comment s’en servir ?

0304 Comment se débarrasser écologiquement de l’herbe à poux ? (printemps-été seulement)

0305 Que pouvez-vous faire pour sauver l’arbre de votre voisin ?


0301 Quels sont les impacts et les effets des pesticides sur l’environnement
et sur votre santé ?

Les pesticides sont des substances chimiques ou naturelles destinées à contrôler ou à détruire un organisme que vous considérez nuisible pour votre bien être ou vos biens. Ces produits sont faits pour tuer des organismes vivants et peuvent être dangereux pour votre santé autant que pour l’environnement. Il existe plusieurs catégories de pesticides et sous plusieurs formes. Cependant, ils sont tous aussi dommageables pour l’environnement et votre santé. 

L’utilisation de pesticides a plusieurs effets sur l’environnement. Elle peut causer la mort d’autres espèces que celles dont vous voulez vous débarrasser, la contamination des eaux souterraines et des modifications importantes dans les écosystèmes terrestres et aquatiques. La gravité et l’importance sur le plan écologique dépendent des caractéristiques du produit utilisé, des méthodes d’application et de manipulation, ainsi que de la nature du sol. 

En milieu rural, il a été remarqué qu’avec les techniques d’utilisation classiques, une bonne proportion des pesticides n’atteignent pas leurs cibles. Ils peuvent donc s’attaquer à d’autres organismes qui ne sont pas nuisibles, ou même qui sont utiles à l’activité de l’homme dans son milieu. L’emploi de pesticides a des impacts négatifs sur tous les milieux naturels.

  • Dans l’air, ils peuvent être transportés sur de grandes distances et déposés là où ils ne doivent pas l’être causant ainsi des dommages à la végétation non visée et des intoxications directes et indirectes aux animaux.

  • Les pesticides qui sont épandus sur le sol sont transportés dans la chaîne alimentaire. Ils affectent ainsi les populations microbiennes responsables de la décomposition et la faune en général. De plus, les résidus de certains pesticides ont tendance à s’accumuler dans les tissus des animaux.

  • Avec l’aide de la pluie et du vent, les pesticides se retrouvent souvent dans les eaux de surface. Le ruissellement, les doses excessives épandues en bordure des cours d’eaux et les accidents sont aussi responsables de cette contamination. Cela affecte la faune et la flore aquatique, mais cela risque aussi de contaminer les sources d’eau potable.

  • Enfin, les pesticides peuvent contaminer les eaux souterraines. L’entreposage impropre de tout pesticide peut aussi être une source de contamination.

Il n’est pas possible, en raison de la disparité des milieux étudiés, de prévoir les effets de chaque pesticide sur chacune des composantes de l’environnement. Selon le Service canadien de la faune, il est clair que la pollution par les pesticides a des effets largement répandus qui ne s’arrête pas seulement aux espèces visées.

Le risque relié à la toxicité des pesticides pour l’être humain n’est pas facile à établir compte tenu de la multitude de variables à considérer et de la difficulté à établir une relation de cause à effet. Les effets sur la santé dépendent d’abord des caractéristiques physico-chimiques propre à la substance utilisée, de la formulation et de la concentration du produit, de la quantité absorbée ainsi que de la voie de pénétration dans l’organisme. L’absorption des pesticides peut se faire par voie orale et respiratoire ou par contact cutané.

La contamination par le biais de la chaîne alimentaire mérite une attention particulière. L’être humain peut être exposé aux pesticides par la consommation de végétaux ou d’animaux. Il y a alors un phénomène de bioaccumulation. La concentration des pesticides augmente avec le niveau de la chaîne alimentaire. Puisque l’homme consomme des aliments à différents niveaux dans la chaîne, il est exposé à des doses plus ou moins fortes de pesticides. 

Les effets d’empoisonnements sont très diversifiés et parfois difficiles à reconnaître. Les signes les plus fréquents sont les maux de tête, la fatigue, le manque d’appétit, les nausées et les étourdissements. Cependant, il y a plusieurs autres symptômes, comme des irritations cutanées, aux yeux, au nez ou à la gorge, des troubles de vision, des confusions mentales etc... Les pesticides ne causent pas toujours des problèmes à court terme. Ils peuvent toutefois agir, plus sournoisement, sur le système interne du corps et affecter considérablement la santé d’une population. Il est difficile d’établir clairement le lien entre la toxicité des pesticides et la maladie. Des études indiquent que des atteintes sont possibles au niveau du foie et des systèmes nerveux et respiratoires, et ce, autant chez l’homme que chez l’animal. 


0302 Quelles sont les alternatives écologiques aux pesticides ?

Lorsque vous avez des problèmes avec des mauvaises herbes ou des insectes nuisibles, la solution qui peut vous sembler plus facile est d’utiliser des pesticides pour atténuer momentanément ces problèmes. Toutefois, la durée de leur efficacité est limitée. Si vous essayez de régler le problème à sa source et de façon plus permanente, il est préférable, en premier lieu, d’adopter une approche préventive. Le respect des conditions fondamentales est nécessaire. 

Pour votre pelouse, vos plates-bandes et votre potager, il est possible d’avoir des plantes en santé sans toujours avoir recours à une panoplie de produits chimiques. Vos plantes et votre pelouse doivent être plantées dans un environnement qui leur offre des conditions qui répondent à leurs besoins. Choisissez des plantes résistantes aux maladies, aux insectes, au froid et à la sécheresse. Consultez un horticulteur au centre-jardin de votre région pour obtenir des informations. Votre sol doit être fertile et riche en matière organique. Il doit aussi être bien vivant et contenir suffisamment de bactéries et d’organismes utiles.  

Vous pouvez avoir recours à trois solutions autres que des pesticides chimiques.

  • Tout d’abord, il y a les insecticides biologiques. Le Bt (bacillus thuringiensis) en est un exemple. Celui-ci est une bactérie qui produit des protéines toxiques lorsqu’il est ingéré par des insectes. Il y a plusieurs souches de Bt selon le type d’insectes que vous voulez éliminer. Les bactéries Bt sont jugées inoffensives pour l’être humain. Elles sont actives dans des conditions qui n’existent que dans l’intestin des insectes. L’intestin acide de l’homme et des autres mammifères ne permet pas son activation. La faune, les organismes aquatiques et la plupart des insectes utiles ne sont donc pas menacés par cet insecticide.

Vous pouvez aussi utiliser des techniques de lutte culturale. La rotation des cultures, le compagnonnage des plantes, le choix du moyen de plantation et des récoltes, les cultures-pièges et le choix de variétés résistantes font partis de ces techniques. Par exemple, les plantes et les populations d’insectes nuisibles ne croissent pas rapidement dans les champs où l’on procède régulièrement à la rotation des cultures, car elles ne peuvent pas s’adapter à un ensemble de conditions environnementales en constante évolution. Pour en savoir davantage sur ces techniques, consultez un horticulteur, un centre-jardin ou des livres sur le sujet. 

Enfin, il y a la lutte intégrée contre les ravageurs. Il s’agit de traiter chaque culture comme un système écologique. Vous pouvez faire appel aux méthodes culturales et aux moyens de lutte non chimique dans la mesure du possible, mais vous pouvez avoir recours, au besoin, à des applications limitées et très spécifiques d’un pesticide chimique donné. Vous ne devez pas éliminer les petites populations de ravageurs, car elles ont pour effet d’assurer la survie de leurs ennemis naturels dans le système. Le système de cultures multiples est une autre méthode efficace de lutte contre les ravageurs. En faisant pousser deux cultures dans le même champ, il est possible de réprimer les ravageurs d’une des deux cultures. Les prédateurs vivant dans l’autre culture s’occuperont de leur élimination. La lutte intégrée contre les ravageurs n’est pas toujours chose facile ou possible. Parfois, les conditions climatiques, l’absence d’ennemis naturels et la complexité biologique peuvent faire obstacle à sa réussite. De plus, le recours à cette technique exige du temps, des connaissances et une formation. 

Puisque vous devez d’abord favoriser une approche préventive, voici quelques conseils. 

Pour lutter contre les mauvaises herbes :

  • Arrachez-les à la main, avec leurs racines. N’attendez pas qu’elles soient trop nombreuses. 15 minutes d’entretien par semaine vous éviteront l’usage d’herbicides.

  • N’attendez pas que les mauvaises herbes soient montées en graine et évitez de sarcler après la pluie. Faites-le plutôt en plein soleil, car elles vont sécher et mourir.

  • Mettez des paillis entre les rangs dans le potager, dans les plantes-bandes et autour des arbres et arbustes, en plus d’empêcher les mauvaises herbes de pousser cela réduit le besoin d’arrosage. 

Pour lutter contre les maladies de vos plantes :

  • Évitez d’arroser inutilement et vérifiez l’humidité du sol.

  • Arrosez le sol et non le feuillage et faites-le le matin de préférence avant huit heures.

Pour lutter contre certains insectes nuisibles : 

  • Plantez certaines fleurs comme des alyssums, des capucines et des oeillets d’Inde pour attirer les prédateurs de ces insectes. Faites de même dans votre potager. 

Voici maintenant quelques conseils à mettre en pratique si vous voulez réduire au minimum votre utilisation de pesticides. 

Pour avoir un sol fertile, autant pour votre potager, votre pelouse ou vos plates-bandes, celui-ci doit contenir trois éléments nutritifs essentiels à sa croissance et à son développement. L’azote, le phosphore et le potassium.

  • Faites faire une analyse complète de votre sol tous les deux ou trois ans, afin de connaître sa condition et corriger ses lacunes.

  • le pH de votre sol doit se situer entre 6 et 7. S’il est trop bas, ajoutez-lui de la chaux à l’automne ou au printemps selon la dose prescrite sur le contenant.

  • Rappelez-vous que votre sol doit contenir de 3 à 5 % de matière organique. Vous pouvez utiliser des amendements organiques comme du compost ou du fumier composté afin de lui en ajouter.

Si après avoir essayé toutes les méthodes que nous avons expliquées vous devez quand même utiliser un pesticide, il est très important de consulter d’abord un spécialiste. Celui-ci discutera avec vous du problème et il vous conseillera.

Choisissez de préférence :

  • Les pesticides les moins nocifs pour l’environnement, ceux qui sont dit naturels, biologiques.

  • Ceux qui sont prêts à utiliser, il y a donc moins de risque puisqu’il n’y a pas de mélange à faire.

  • Ceux qui sont en petits formats et dans des contenants résistants.

  • Ceux qui sont les plus spécifiques afin d’éviter de tuer les organismes utiles.

Il est important de noter que certaines villes ont des règlements concernant l’utilisation des pesticides. Renseignez-vous à la vôtre.

Si vous désirez avoir des informations supplémentaires, téléphonez au Service national des renseignements sur les pesticides au numéro de téléphone suivant :

1-800-267-6315


0303 Quels fertilisants choisir et comment vous en servir ?

Vos plantes et votre gazon, tout comme vous, doivent avoir un approvisionnement suffisant en éléments nutritifs dont ils ont besoin. Avant de commencer la fertilisation, vous devez faire faire l’analyse de votre sol par un professionnel. Vous connaîtrez ainsi le pourcentage d’azote présent dans le sol, celui de phosphore et celui de potassium. Quand viendra le temps de choisir votre engrais, vous connaîtrez quels sont les éléments qui manquent à votre sol. Par exemple, la mention 10-15-20 sur un sac d’engrais signifie que celui-ci contient 10% d’azote, 15% de phosphore et 20% de potassium. Vous devez donc choisir le sac qui convient à votre sol, selon les résultats de l’analyse.

Vous pouvez utiliser plusieurs types d’amendements naturels. Il y a bien entendu le compost, le fumier ou les algues décomposées, le terreau, les boues d’égouts stabilisées ou les fertilisants comme le phosphate de roche, la poudre d’os, de plume et de sang. Vous pouvez vous les procurer dans un centre de jardinage ou une pépinière. Certaines compagnies produisent des gammes complètes d’engrais et d’amendements de sol 100% naturel. Parmi celles-ci, il y a entre autre les engrais Écoval et McInnes. 

Avant d’appliquer votre fertilisant sur votre pelouse, il est bien important que vous l’ayez ratissée pour enlever le chaume. Faites-le en douceur, à la fin du printemps. Si cette couche n’est pas enlevée, elle empêchera l’eau d’atteindre les racines et favorisera les maladies. Ensuite, vous devez aérer le sol. Vous diminuerez ainsi le compactage du sol, augmenterez sa capacité de rétention d’eau et améliorerez la circulation d’air au niveau des racines. C’est mieux de le faire au mois de juin et à l’automne afin d’éviter les périodes de germination des plantes nuisibles qui peuvent pousser dans les trous d’aération. C’est maintenant le temps d’étaler votre fertilisant. L’idéal est de le faire en même temps que l’aération. Étalez environ 50 kg pour 100 mètres carré. La fertilisation est une étape essentielle, car il faut nourrir le sol. Si vous ne fertilisez qu’une fois durant l’année, l’automne est le meilleur temps. 

Pour prévenir l’invasion des mauvaises herbes et des insectes dans votre pelouse, voici quelques petits trucs simples :

Tondez plus long. Ajustez la coupe à une hauteur de 2 1/2 pouces ou même 3 pouces.

Ne ramassez pas le gazon coupé. Laissez la tonte sur la pelouse comme paillis. Ceci peut réduire la quantité d’engrais utilisé de 30%.

Ensemencez les espaces vacants. Faites-le de préférence en même temps que l’aération et l’épandage d’engrais.

Si vous voulez fertiliser les plates-bandes et votre potager, il suffit d’épandre votre engrais naturel uniformément. Étalez environ 50 kg pour 100 mètres carré. Vous devez ensuite bien labourer afin que la terre et l’engrais soient bien mélangés.

Il est très important de respecter les doses prescrites. Lorsque les plantes et le gazon sont "surfertilisés", ils se fragilisent. Ils poussent plus vite et leurs cellules étant plus grosses, ils deviennent plus vulnérables. Consultez un horticulteur à la pépinière ou au centre-jardin de votre région, il pourra vous conseiller sur ce sujet. Il saura également en mesure de vous recommander les fertilisants appropriés. Autant que possible, favorisez le cycle naturel, c’est-à-dire, retournez à la terre ce qu’elle a produit. Un excellent moyen de le faire, c’est de faire vous-même votre compost en utilisant vos matières organiques provenant de votre cuisine, de votre jardin et de la tonte de votre pelouse.

Pour avoir des informations sur comment faire votre compost, composez le 106 maintenant. 


0304 Comment vous débarrasser écologiquement de l’herbe à poux,
une des causes du "rhume des foins ?"

Vous devez d’abord et avant tout être en mesure de démasquer l’herbe à poux. Cette plante annuelle, responsable de l’inconfortable rhume des foins, à plutôt une allure inoffensive et s’apparente à presque n’importe quelle mauvaise herbe. L’herbe à poux ou "Ambrosia" se reconnaît à ses feuilles très découpées et minces, d’un vert uniforme des deux côtés. Sa tige velue supporte les feuilles opposées à la base et alternées dans le haut. L’herbe à poux atteint une hauteur moyenne de 70 cm. Pendant les mois de juin et juillet, elle se garnit de petites fleurs, vertes pâles, regroupées en forme d’épi au sommet des tiges. En août, la floraison éclate pour laisser s’envoler dans l’air des milliards de graines de pollen. 

On retrouve l’herbe à poux à peu près partout en milieu urbain. Elle pousse là où les autres plantes ont de la difficulté à survivre. S’il n’y a pas de concurrence, elle en profite vite pour s’installer, peu de sols lui résistent. Elle pousse en colonie, dans les sols pauvres et dans les terrains dénudés, brûlés par le calcium ou remués par l’homme. On la trouve aux abords des trottoirs, des terrains, des routes, des voies ferrées et des amoncellements de roches, dans les terrains vagues, les chantiers de construction et dans les champs non cultivés. Tout habitat aride et ensoleillé lui convient. 

Mine de rien, la petite herbe à poux cause beaucoup d’inconfort à plus de 10 % de la population. Son pollen provoque chez ces malchanceux de sévères réactions : l’irritation du nez, picotement de l’arrière gorge, éternuements à répétition, yeux enflés et larmoyants, congestion des sinus et une toux rauque allant jusqu’à l’asthme chronique pour certains. Tous ces symptômes, en plus d’être incommodants perturbent notre fonctionnement. Voilà une bonne raison pour tenter de contrôler le plus possible l’herbe à poux. 

De plus, les coûts économiques liés aux effets allergènes de l’herbe à poux sont très élevés. La Direction de la santé publique de Montréal-Centre et le comité de santé environnementale du Québec ont mené une étude qui a révélé que les Québécois dépensent au minimum 50 millions de dollars en consultations, traitements, médicaments et transport pour soigner les allergies.

Réduire la prolifération de l’herbe à poux, c’est contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes affectées. Mais comment se défaire de cette plante détestable ? Le plus simple est encore de l’arracher. C’est facile à réaliser puisqu’elle possède un système de racines peu développé. Cependant, ATTENTION, l’opération doit s’effectuer absolument en juin ou en juillet au plus tard, sinon les fleurs libéreront leur pollen et le mal sera fait. L’ensemencement de nouvelles espèces végétales pour concurrencer l’herbe à poux et la fertilisation sont deux méthodes qui ont démontré leur efficacité. Pour prévenir cette mauvaise herbe, vous devez : 

  • Entretenir régulièrement votre pelouse

  • La tondre uniformément, particulièrement en bordure de votre terrain

  • Garnir les coins dénudés. (ensemencement)

Même si l’arrachage demeure le moyen de destruction le plus pratique, vous pouvez dans le cas d’un terrain couvert d’herbe à poux, raser régulièrement au sol les indésirables. De cette façon, vous l’empêcherez de donner libre cours à sa floraison si dévastatrice. Si toutefois vous ne pouvez pas en venir à bout, les services de professionnels pourront sans aucun doute sauver un terrain infesté. 

Vous pouvez obtenir de l’information sur l’herbe à poux et sur la mise sur pied d’une campagne locale d’élimination en contactant l’Association de lutte contre l’Ambrosia (ALCA) à l’adresse suivante :

A.L.C.A Québec Inc.
3781, Le Marier, suite 208
Sainte-Foy (Québec)
G1X 4V7

Le numéro de téléphone et de télécopieur est le suivant:

418-658-7459 


0305 Que pouvez-vous faire pour sauver l’arbre de votre voisin ?

Dans la plupart des municipalités urbaines du Québec, il faut un permis pour couper un arbre qui pousse sur une propriété privée. Les villes ont des règlements plus ou moins sévères, dont l’application varie également d’un endroit à l’autre. Les règlements les plus contraignants se trouvent souvent dans les municipalités qui légifèrent sévèrement dans d’autres domaines, telle l’utilisation de pesticides chimiques en entretien paysager.

Les règlements, quand ils existent, protègent presque toujours les arbres situés en façade et sur le côté des habitations. Malheureusement, plusieurs municipalités ne réglementent pas la coupe des arbres qui poussent derrière les bâtiments. Le personnel de la municipalité se déplace régulièrement pour évaluer les demandes d’abattage. Le plus souvent, c’est à cause de mésententes entre voisins qu’il se rend sur place. 

Il est rare de pouvoir intervenir au moment où l’arbre que l’on désire protéger est sur le point d’être abattu. Il est toujours possible alors de vérifier si la coupe a été autorisée ou d’informer un contrevenant éventuel de l’existence de la réglementation, mais la meilleure méthode reste la prévention. 

Règle générale, au Québec, pour qu’on puisse obtenir un permis d’abattage, l’arbre doit être mort, malade ou dangereux. De plus, la coupe sera autorisée s’il y a nuisance aux arbres voisins, dommages à des propriétés ou si elle est nécessaire à des travaux publics. Voici quelques conseils qui pourront vous éviter ces ennuis si vous décidez de planter un arbre sur votre terrain :

  • Plantez-le à une bonne distance de la ligne qui sépare votre terrain de celui de votre voisin afin que ce dernier ne soit pas incommodé par un arbre devenu trop gros. 

  • Évitez de le planter en dessous des lignes de transport d’électricité et de téléphone, ou au-dessus des câbles ou des tuyaux qui sont enfouis dans la terre. 

La meilleure solution pour protéger les arbres de votre quartier ou de votre localité contre une coupe abusive reste donc la prévention. Réclamez à votre municipalité des règlements de zonage adéquats et assurez-vous de leur mise en application. En zone rurale, le meilleur moment pour ce faire est lors de la révision du schéma d’aménagement. À ce moment, une intervention bien préparée auprès de la municipalité peut permettre de préserver non seulement les arbres, mais aussi tout le paysage d’une localité. 

La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme donne aux municipalités les pouvoirs de réglementer l’abattage des arbres sur leur territoire. Cette loi mentionne entre autre que le conseil d’une municipalité peut adopter un règlement de zonage pour l’ensemble ou une partie de son territoire afin de régir ou restreindre l’excavation du sol, le déplacement d’humus, la plantation et l’abattage d’arbres. Les municipalités rurales se servent de ces mêmes pouvoirs afin de régir les coupes à blanc ou encore pour protéger certains corridors panoramiques ou paysages naturels contre le déboisement.


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